lundi 31 août 2015

Une journaliste trifluvienne « victime » d’une « agression physique », affirme la FPJQ

Imaginez la scène, lors d’un évènement de presse.  Des politiciens circulent au milieu d’une meute de journalistes.  Tout à coup, l’un des élus se tourne vers un journaliste qu’il n’aime pas particulièrement, lui fait une accolade non sollicitée, lui passe la main dans les cheveux et lui clame : « Je te regardais à la télé la semaine passée, pis t’as grossi, toi.  T’as engraissé.

Guy Julien, provocateur...
Certains, parmi les témoins de ce geste certes déplacé, inusité, mais pas criminel, éclatent de rire.  D’autres sourient ironiquement ou haussent les épaules.  Quelques-uns se montrent vaguement choqués ou gênés.  Puis la vie continue…

Il peut apparemment en aller tout autrement quand une telle plaisanterie, il est vrai, fort peu subtile, s’adresse à une femme journaliste.  La nouvelle peut faire la une du quotidien régional et susciter l’ire de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec, rien de moins.   

Deux poids, deux mesures ?  Bien sûr, mon exemple mettant en cause un journaliste masculin est hypothétique, mais pas irréaliste, tout comme le silence médiatique et sociétal qui s’ensuivrait fort probablement. 

Alors voici ma question : serait-il normal que l’on passe sous silence l’incident, s’il impliquait un journaliste, et qu’on en fasse une nouvelle, quand il implique une journaliste ? 

Un ex-ministre « indigné »… 

Si je pose cette question, c’est que la mise en scène qui débute mon billet est bel est bien devenue réalité le 27 aout dernier lors d’un évènement de presse, et a eu pour cible une journaliste trifluvienne « victime » d’une « agression physique », affirme la FPJQ, et pour auteur l’ancien ministre péquiste Guy Julien (aucun lien de parenté). 

Ce dernier n’aurait pas digéré les reportages de la journaliste à propos d’un litige l’impliquant, lui et l’ancien ministre libéral Yvon Picotte, quant à la rémunération qui leur a été accordée à titre d’administrateurs du groupe RCM, un centre mauricien de tri et de récupération des déchets. 

Le Nouvelliste relate ainsi les faits allégués : « Après avoir affirmé à la journaliste que cette histoire était «une des pires affaires de salissage de ma vie», Guy Julien lui aurait fait une accolade, non sollicitée et non réciproque, en lui flattant les cheveux. Il aurait par la suite dit à la journaliste: «Je te regardais à la télé la semaine passée, pis t'as grossi toi. T'as engraissé.»

Suivant cette déclaration, M. Julien se serait vanté de ses agissements au président du conseil d'administration du Groupe RCM, Yvon Picotte. »  Résultat : Yvon  Picotte est lui aussi impliqué, puisque des éclats de rire des deux hommes auraient été enregistrés à la suite des confidences de Guy Julien, captées par un micro de Radio-Canada laissé malencontreusement ouvert.   

Suffit parfois de pas grand chose… 

Peut-on vraiment parler « d’agression physique » ? 

Yvon Picotte, trop rieur ?
Le Nouvelliste relate ainsi la réaction de la FPJQ, qui n’hésite pas à parler d’agression physique en condamnant le comportement de Guy Julien : 

«Par voie de communiqué, la FPJQ souligne que «cette tentative d'intimider une journaliste en tentant de la déstabiliser avec des remarques sur son apparence physique est carrément inacceptable, d'autant plus qu'en tant que gestionnaire d'un organisme et ex-ministre, les deux hommes sont familiers avec le milieu médiatique.»

«Ce qui nous a interpellés, c'est la forme d'agression physique que la journaliste a subie. L'intimidation, on en a un peu partout dans le cadre de notre métier, mais c'est vraiment cette forme de proximité-là qu'on jugeait déplacée», note la présidente de la FPJQ Mauricie/Centre-du-Québec, Charel Traversy. »

Cette forme de proximité… envers une femme seulement ?  Quand Mme Traversy parle d’agression physique, fait-elle référence aux commentaires de Guy Julien sur l’apparence de la journaliste ?  À l’accolade non sollicitée et à la main passée dans ses cheveux ?  À ces deux incidents ?  Impossible de faire un lien clair et précis entre cette déclaration et le communiqué de la FPJQ.

Si le commentaire de Julien relève de la plus évidente balourdise, le geste de donner une accolade non voulue et de passer la main dans les cheveux d’une femme sans son consentement tient résolument du geste déplacé et mérite certainement d’être blâmé.  Mais peut-on pour autant parler d’agression physique, au sens du code criminel canadien ?   

Un rire incriminant… 

Et Yvon Picotte, devrait-il se voir attribuer le même degré de responsabilité que son collègue alors qu’il ne s’est même pas adressé à la journaliste et qu’il s’est contenté de rire aux confidences de Guy Julien ?   

Le communiqué de la FPJQ est sans équivoque : «La FPJQ, section Mauricie/ Centre-du-Québec, dénonce le comportement de deux administrateurs du Groupe RCM, un organisme de recyclage de déchets domestiques et industriels. » 

Suit l’acte d’accusation concernant Picotte : «On entend Yvon Picotte dire : «C’est elle qui nous a beurrés?» et Guy Julien de répondre : «Oui. Je lui ai dit qu’elle avait engraissé. Elle était en tabarnak.» Après quoi les deux hommes rigolent. »  Rappelons que cette conversation ne se voulait nullement publique…

Que l’on blâme le geste physique de Guy Julien, je veux bien.  De là à parler d’agression physique, oubliez-moi.  Quant aux propos adressés à la journaliste, je ne vois pas en quoi l’ancien ministre n’aurait pas le droit d’exprimer sa désapprobation envers ses articles, ni en quoi son commentaire sur le physique de la journaliste, si peu subtil soit-il, mériterait un tel retentissement médiatique.

Adressés à un homme, les mêmes propos laisseraient indifférents. 

Marie-Claude Julien, victime d'agression physique ?
Quant aux accusations visant Yvon Picotte alors qu’il n’a même pas interpelé la journaliste et se croyait « off the record », elles sont tout à fait grotesques.  

Je laisse d’ailleurs à ce propos à l’ex ministre, qui a tout de même présenté des excuses de convenance, le mot de la fin : « Si je n'ai pas le droit de rire dans une conférence de presse, on me le dira (…) si y'en a qui ont les épaules frileuses, ils ont le droit de les avoir, mais moi je ne suis pas frileux à ce point-là.»  Et toc !

jeudi 27 août 2015

« Sun Girls » : ne les appelez surtout pas féministes !

Je relatais dans mon dernier billet qu’à New York, des militantes féministes participaient niaisement à « l’évènement » Go Topless, happening instauré par nul autre que Raël, chez qui le respect de la femme n’a jamais été une priorité, ou beaucoup s’en faut. Une enquête réalisée par Brigitte McCann sur cet étonnant individu avait donné lieu à la parution, en 2003, d’une série d’articles dans Le Journal de Montréal et, en 2004, d’un bestseller choc intitulé Le journal d’une infiltrée.


Raël, strange bedfellow féministe...
Voici quelques extraits éloquents de l’un des articles du Journal de Montréal à propos de cette figure pour le moins inusitée du féminisme radical…

« L’enquête du Journal a permis de constater que certains raëliens, surtout des femmes, sont prêts à mourir pour leur prophète. Les « Cordons dorés », objets sexuels et élite des Anges de Raël, ont l’obligation de faire plus que servir leur « prophète ». Elles doivent s’engager à « mourir » pour lui, au besoin, selon des documents internes obtenus par le Journal et selon des témoignages recueillis parmi les Raëliens.

« Un texte intitulé Dernier message est remis à toutes les raëliennes intéressées à se joindre aux Anges de Raël. Il indique éloquemment qu’elles doivent « être prêtes à être au service des Élohim (extraterrestres) et des prophètes (Raël) sans aucune restriction, incluant la sexualité ». Le « privilège d’être près d’eux » est toutefois réservé à celles qui veulent tout donner, « incluant leur propre vie si cela était nécessaire pour les protéger ».

« En devenant Cordon doré, certaines d’entre elles choisissent de n’avoir des relations sexuelles qu’entre elles ou avec leur « prophète ». (…) Ce sont des individus (toutes des femmes) qui sont prêts à tout sacrifier pour eux (les anges de Raël, les Élohim et leur Messager), tant leur vie professionnelle que sentimentale et même leur vie tout court », peut-on lire dans un deuxième document destiné aux Anges. »

Voilà donc le gourou que suivent et cautionnent docilement ces andouilles aux seins nus ! N’est-il pas suprêmement ridicule le spectacle de ces naïves aux charmes relatifs, inspirées par un tel individu, en train de balader leur seins de grosseurs, de formes et de fermetés à géométrie variable, comme si l’avenir de l’humanité en dépendait ? 

Pendant ce temps, de vraies femmes doivent faire face à des enjeux autrement plus fondamentaux : leur survie même, et au péril de leur vie…

Une riposte féminine…

… Mais certainement pas féministe, au sens que ce mot affiche de plus en plus, tel que dénoncé par Élisabeth Badinter dans son essai intitulé à juste titre Fausse route.


En lieu et place du clownesque Raël, c’est Xate Shingali, 30 ans, une ancienne chanteuse yézidie, qui a formé, avec l’accord du président kurde Massoud Barzani, un bataillon de 123 femmes de 17 à 30 ans en vue de lutter, arme au poing, contre les brutes de l’État islamique qui enlèvent, violent et vendent leur compatriotes féminines. Les djihadistes ont tué plus de 5000 yézidis et capturé 500 femmes et enfants. Shingali n’est-elle pas une figure de proue autrement plus inspirante que le petit copain des Élohim ?

Xate Shingali


Elle et ses combattantes, qui se sont données le nom de Sun girls, parce qu’elles se disent investies de la protection du soleil, disposent d’un avantage certain en la superstition qui habite les terroristes de Daesh, persuadés que le fait d’être tués par une femme les éloignera à tout jamais des joies du paradis et des 72 vierges qui les y attendent impatiemment…
Une ancienne top modèle canadienne, qui se fait appeler Tiger Sun, combat de son côté les djihadiste en Syrie depuis le printemps passé et ce, sans la moindre formation militaire. Plus prosaïque, Helly Luv, surnommée la Shakira kurde, s’oppose à l’État islamique par la chanson. Ses textes engagés et un clip vu plus de deux millions de fois, tourné prés de la zone de combat en Irak, lui ont valu des menaces de mort du groupe terroriste.

Comment ne pas être impressionné devant pareille militance féminine ? De retour dans notre Occident pépère, ou mémère, au choix, il est difficile de ne pas regarder autrement qu’avec un sourire narquois ces pseudo-militantes pour qui le pire danger reste d’attraper un bon coup de soleil sur les seins. On a les Sun Girls que l’on peut…

lundi 24 août 2015

Go Topless ou… Go Brainless ?

À New-York, on a manifesté récemment contre la violence policière, contre l’obligation imposée aux Juifs orthodoxes de faire leur service militaire en Israël et contre l’accord sur le nucléaire iranien avec les grandes puissances occidentales.  Les citoyens de la big Apple pourraient, dans la même foulée, s’insurger massivement contre les viols systématiques infligés à des femmes et à des gamines asservies par les brutes épaisses et fanatisées de l’État islamique. 

N'y aurait-il pas là une cause féministe prioritaire ?
Il me semble que si on s’élève contre la violence – encore que dans le cas de la violence policière, la provocation éventuelle du public soit rarement évoquée – et contre les visées guerrières d’un État islamique comme l’Iran, on devrait en faire autant contre… l’État islamique lui-même, non ?

Dans Libération du 17 avril dernier, on pouvait lire à propos de la démence fanatisée des psychopathes de cette organisation terroriste : 

« On savait les captives de l’Etat islamique (EI) victimes de viols systématiques de la part des jihadistes en Irak et en Syrie. Mais, à la lueur des déclarations d’une responsable des Nations unies et du rapport de l’ONG américaine Human Rights Watch (HRW), on voit se dessiner une stratégie encore plus terrifiante, celle d’un système de terreur sexuelle orchestré par l’EI à l’encontre des jeunes femmes et même des fillettes dès l’âge de 8 ans. Premières victimes, les captives de la minorité yézidie du nord de l’Irak. Celles qui ont pu s’échapper décrivent leur esclavage sexuel comme un enfer. »

« (…)  Ces viols et mariages imposés aux jeunes femmes et filles, l’EI les considère comme d’autant plus légitimes que les yézidis sont vus par l’islam comme des hérétiques. En octobre, dans sa publication en anglais, Dabiq, l’organisation consacrait un long article, appuyé sur des versets du Coran et sur la sunna, à expliquer que les yézidies étaient des «butins de guerre», qu’elles pouvaient donc être battues, violées et vendues. »

Les féministes ne devraient-elles pas monter aux barricades ?

Un tel tableau a de quoi glacer le sang et susciter l’horreur et le dégout, surtout chez les militantes et militants de la « cause des femmes ».  Du moins, on pourrait le croire.  Ne devraient-elles pas monter aux barricades, crier leur révolte, organiser des manifs monstres pour obliger le gouvernement américain à une intervention énergique et déterminante envers une racaille que tout condamne ?  Le sort de femmes et de gamines, au mieux traumatisées à vie quand elles s’évadent, au pire tuées par des êtres de loin inférieurs aux animaux, ne devrait-il pas susciter chez les féministes une indignation aussi viscérale qu’incontrôlable ?

Eh ben non…

On expose les atouts que l'on peut...
Les féministes ont bien d’autres chattes à fouetter, voyons !  Ce dimanche 23 aout, une nouvelle page de militance devait s’inscrire dans le grand livre de la troisième vague féministe.  Aux yeux de plusieurs dizaines de militantes, il était primordial de parader les seins nus afin de « contrer les critiques de ceux qui se plaignent de la présence de femmes en tenue légère sur Times Square. »  On peut dès lors constater l’urgence prioritaire de telles prises de positions et conclure à quel point le sort de femmes et d’enfants si éloignées de leur ville devient secondaire.

On peut lire dans cette dépêche de Presse canadienne : « Déambuler en public la poitrine dénudée est parfaitement légal à New York depuis 1992. Mais le maire Bill de Blasio et le chef de police Bill Bratton ont récemment affirmé que les femmes aux seins nus qui se font prendre en photo avec des touristes sur la place piétonnière de Times Square représentaient une nuisance. »

Niant la réalité, autant objective que subjective, que la poitrine féminine recèle une dimension érotique nettement plus forte que le torse masculin, une porte-parole de l’évènement Go Topless, a déclaré que « l'objectif était de revendiquer l'égalité des genres en ce qui concerne le droit de se promener torse nu. »

Il est difficile de ne pas voir dans cette démarche une simple revendication à l’exhibitionnisme le plus primaire.  Que ces femmes ne réalisent pas qu’elles se ridiculisent à se faire prendre en photo par les premiers touristes venus, qui pourraient faire plus tard de leurs clichés un usage qui les étonnerait, me dépasse.  Comment peut-on militer, d’une part, contre l’hyper sexualisation et le syndrome de la femme objet et, d’autre part, se mettre en vitrine comme des prostituées de Hambourg et répondre niaisement aux attentes de voyeurs évidents ?

À potentiel érotique égal, faudra-t-il par ailleurs accorder aux hommes le droit de se promener le pénis à l’air ?  Car je vois mal comment, toujours à potentiel érotique égal, et non à localisation corporelle similaire, on peut autoriser les femmes à se promener les seins nus et interdire aux hommes d’exposer leurs organes génitaux.   L’exhibitionnisme devrait donc se voir banni du code criminel new-yorkais, et éventuellement du nôtre, dans cette perspective d’exposition corporelle qui se veut asexuée ?  

Il est difficile de défendre un point de vue comme le mien sans se faire traiter de macho, de phallocrate ou de réactionnaire rétrograde désireux d’imposer une chape de plomb religieuse aux femmes en vue de mieux les asservir.   C’est avec un certain amusement que je me rappelle avoir été apostrophé il y a quelques années par un musulman qui me reprochait mes positions anti-hijab en m’accusant de vouloir habiller - ou déshabiller - les femmes comme des trainées.  Au même moment, des féministes me traitaient de taliban en m’accusant de vouloir imposer aux femmes la burka alors que je tournais en dérision les slutwalks, véritables happenings de la sottise féministe.

Et si la pudeur était une condition de l'érotisme...
En fait, ce que je trouve dommage, dans cet étalage grossier et anonyme de chairs de tailles, de fermeté et d’esthétique variables, c’est la banalisation de la beauté féminine et le rejet de l’indispensable cohabitation entre l’érotisme et la pudeur.  Le premier est d’autant plus stimulé par la seconde, qu’il participe ainsi aux inévitables et savoureux jeux de la séduction entre les hommes et les femmes depuis la nuit des temps.

Moi, vouloir que la poitrine de ma blonde ne m’excite pas davantage que ses genoux ?  Non, Mesdames les féministes, vous pouvez vous rhabiller !  Si vous voulez exhiber quelque chose de vraiment intéressant, affichez donc votre soutien auprès de femmes et d’enfants qui préfèreraient mille fois affronter le maire de New York que les brutes sanguinaires de l’État islamique… 

samedi 15 août 2015

En 2034, des hommes condamnés sans procès : des avocats au chômage ?

En 2034, un violent conflit idéologique et juridique oppose le Regroupement québécois des centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) et des centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel par omission (CALACSPO) au Barreau du Québec. L’actuelle ministre de la Justice militante et féminine, Julie Miville-Dechêne, se voit dans la pénible obligation d’arbitrer ce différent épineux entre ces deux alliés de toujours.

Julie Miville-Dechêne, tiraillée...
D’une part, le RQCALACS-CALACSPO revient cette année encore à la charge avec un projet de projet de loi ordonnant l’arrestation et la condamnation automatique à la peine maximale d’emprisonnement de tout homme sur simple accusation d’agression sexuelle ou de violence conjugale par une femme, d’autre part, le Barreau du Québec, par le biais de sa présidente, l’ancienne ministre libérale Stéphanie Vallée, insiste sur le droit de tout accusé, fut-il masculin, à un procès juste et équitable et sur le principe sacré de la présomption d’innocence.

Une mission sociale menacée… 

Voilà pour la position officielle du Barreau du Québec. Dans mes pérégrinations futuristes, j’ai eu la chance d’assister à un cours magistral de Mme Vallée, également professeure à la faculté de droit de l’université Laval. Voici comment elle s’exprimait, dans le grand auditorium du pavillon Anne-France Goldwater, devant un public captif et inquiet. 

« Au Québec, en 2034, plus de 52 000 avocats vivent du droit familial et de la violence, réelle ou inventée, faite aux femmes. L’heure est grave et solennelle. Après avoir voulu nous écarter, heureusement sans succès, des conflits familiaux avec le modèle Cochem, qui donne des résultats inquiétants de résolutions harmonieuses de conflits par l’interférence malicieuse d’intervenants sociaux, on nous demande de renoncer à toute procédure juridique résultant d’une accusation de violence sexuelle ou conjugale ! C’est infâme !

« Quelqu’une, au gouvernement ou parmi les féministes d’État, se soucie-t-elle des fondements de notre institution, de notre mission sociale, de ce pour quoi nous luttons avec ardeur, constance et vaillance : l’augmentation de notre chiffre d’affaires ? 

Stéphanie Vallée, indignée...
« Avez-vous pensé à ce qu’il pourrait advenir de notre mission, et de celle de nos valeureux corps policiers, si ces féministes sans cœur parvenaient à leurs fins ? Fini les enquêtes bâclées à charge de l’accusé, et jamais à décharge, au cours desquels des agents méticuleux font mijoter à petit feu, avec doigté et raffinement, un suspect traqué, inquiet, parfois suicidaire ? Qu’il soit innocent ou coupable, quel intérêt ! Qui a dit que le gout, l’attente et le suspense de la chasse n’étaient réservés qu’à la poursuite des orignaux ? 

Nos policiers retrouveront-ils la motivation de retourner au travail si ils doivent se contenter d’arrêter platement un suspect et de le jeter en prison, sans le plaisir du sport ? Et ça, c’est sans compter l’inévitable réduction d’effectifs qui les guette si leurs occupations favorites sont supprimées ! Mais c’est pas tout !

Imaginez nos juges, procureurs et avocats de pratique privée, contraints de tuer le temps en faisant des mots croisés. Est-ce une vie, ça ? Parce qu’il n’y a pas que l’argent dans la vie ! Fini ces corridas juridiques où l’on peut patiemment asticoter un accusé dans les règles de l’art à grands coups d’accusations perfides, de sous-entendus méprisants, de suppositions malicieuses, de ricanements suffisants, de questions déplacées et d’insultes raffinées. Bref, nous devrions renoncer à tout ce qui fait la beauté et la noblesse de notre profession ?

Bien sûr, nous pourrions toujours nous rabattre sur le procès pour non paiement de pension alimentaire. Depuis que notre bienaimée doyenne, Anne-France Goldwater, a obtenu qu’un homme doive payer une pension alimentaire à vie après une seule nuit d’hétérosexualité, de nouveaux débouchés se sont ouverts et c’est bien la moindre des choses que ces salauds cis-genres paient pour leurs nombreux privilèges !

Quoi, monsieur ? Quels privilèges, demandez-vous ? Sécurité ! Expulsez cet hérétique, je vous prie !

Ainsi s’acheva ma visite au pavillon Anne-France Goldwater. 

La culture du viol à la maternelle ! 

Une nouvelle victoire contre les déviances hétérosexuelles et hétéro-normatives vient d’être remportée avec la toute nouvelle politique d’intervention en violence sexuelle enfantine. En effet, tout garçon d’au moins cinq ans, fréquentant l’école maternelle, pourra se voir désormais arrêté et retiré de sa classe à sa première agression sexuelle en vue d’un séjour dans un camp de reconditionnement féministe de sa localité. Des activités de redressement idéologique, incluant le visionnement de films porno-éducatifs féministes et homo-normatifs sont au programme. 

Pas d'âge pour la prédation sexuelle...
Rappelons la définition d’agression sexuelle donnée par le RQCALACS-CALACSPO : « C’est un acte de domination, d’humiliation, d’abus de pouvoir et de violence, principalement commis envers les femmes, les adolescentes et les enfants, contre leur volonté. C’est imposer des attitudes, des paroles, des gestes à connotation sexuelle, sans le consentement de la personne (…) »

Ainsi tout garçon de cinq ans et plus, reconnu coupable d’avoir regardé avec insistance, souri ou éternué d’un air concupiscent ou d’avoir imposé une plaisanterie à caractère sexuel à une représentante de sexe féminin, enfant ou majeure, se verra immédiatement arrêté et confiné à un centre de reconditionnement. Il en ira de même pour les garçons agresseurs par omission, qui auront refusé de tenir compte de l’intérêt hétérosexuel que leur auraient témoigné leurs consœurs, leur infligeant ainsi de violentes blessures psychologiques et morales. 

Que de progrès accomplis depuis 2015 dans la lutte pour l’égalité ! Mais, comme on peut le constater, même en 2034, il reste tant et tant et tant à faire…

vendredi 14 août 2015

En 2033, Québec solidaire défend le droit des musulmanes à mourir dans la dignité…

Les premiers ministres Françoise David et Amir Khadir
Bienvenue à cette nouvelle incursion dans le Québec féministe du futur. Nous sommes présentement en l’an de grâce 2033 et Québec solidaire, dirigeant désormais un État socialiste et souverain, est devenu plus que jamais un modèle progressiste pour le reste de l’Occident, malgré une performance économique inavouable. On ne peut pas tout avoir et c’est heureux, puisque le simple fait de vouloir posséder quoi que ce soit reste une tare capitaliste aux yeux des deux premiers ministres Françoise David et Amir Khadir. 

Heureusement, l’ancienne province canadienne peut compter sur le Programme de soutien économique aux nations féministes (PSÉNF) de l'ONU pour assurer son rayonnement toujours incertain. C’est d’ailleurs grâce à ce programme que l’État québécois a pu se libérer de sa dépendance aux revenus de péréquation d’Ottawa. « Vive l’autonomie de notre État souverain ! » devait récemment commenter à ce propos Mme David. 

Fini la lapidation ! 


C’est avec une émotion à peine voilée que M Khadir et Mme David devaient recevoir récemment le prix Nobel de la Paix pour leur initiative visant le droit des femmes musulmanes à mourir dans la dignité. Rappelons que c’est à la suite d’une plainte de l’Amicale islamique des lanceurs de pierres gauchers du Plateau Mont-Royal que Mme David s’était publiquement interrogée sur la pertinence de tuer les femmes infidèles
, malgré sa tolérance envers le Centre islamique de rectification adultère du comté de Mercier, anciennement collège Maisonneuve. « Est-ce bien normal d'agir ainsi ? » devait-elle questionner. 

Jusque-là, la première ministre avait fait preuve d’un grand respect de la différence, allant jusqu’à participer à des séances d’excision en maintenant les bras de jeunes filles pré-pubères. « Me semble que la lapidation est d’une autre époque, » devait-elle cependant déclarer, perplexe, au porte-parole des lanceurs gauchers qui reprochaient à l’État québécois sa négligence à les pourvoir de pierres adaptées à leur singularité manuelle. 


Après de laborieux pourparlers avec les plus importantes associations musulmanes du Québec, dont le Collectif québécois contre l’islamophobie, toujours dirigé par son ami de longue date, Adil Charkaoui, Mme David en est arrivée à une solution de consensus, dans la plus pure tradition féministe dont elle n’a jamais cessé de se réclamer. 


En route vers une meilleure intégration...
« Jamais je n’abdiquerai mon action pour les droits des femmes et des communautés LGBT, quitte à les défendre jusqu’à la mort : la leur ! » devait renchérir celle qui avait obtenu la féminisation du nom de son comté en 2022. « C’est fini le temps barbare où une communauté punissait ses femmes adultères et ses homosexuels par lapidation.   Ces gens méritent le respect de leur sexe et de leur condition. Désormais, seule l’euthanasie par injection létale sera tolérée afin de régler le délicat différent domestique qu’est l’adultère et de gérer la tolérance islamique très relative envers la communauté LGBT. C’est ça, le respect de la différence que n’a jamais cessé de promouvoir mon parti ! »  

De la prostitution au soutien psychosexuel…  


Nous apprenons par ailleurs que l’État québécois étudie présentement un avis du Conseil du statut de la femme qui, tout en recommandant le maintien de la criminalisation des clients des prostituées - punissables de peine de mort par lapidation -, conseille au gouvernement d’accroitre l’accessibilité déjà existante pour les femmes âgées aux services personnalisés de soutien psychosexuel fournis par des thérapeutes formés à l’UQÀM, toujours aussi progressiste.

Nos ainées y ont droit...
Une certaine tolérance à l'hétérosexualité sera de mise, plusieurs ainées étant trop âgées pour avoir compris à temps que cette orientation sexuelle n'est que culturelle et non biologique.  Si elle est acceptée, cette mesure humanitaire sera financée par une augmentation d’impôt refilée aux citoyens majeurs de sexe masculin, hausse qui sera proportionnelle au nombre de thérapeutes engagés.

Vandalisme et reconditionnement
 

Hier soir, un individu de sexe masculin s’est vu infliger une amende de 1100 $ pour avoir uriné dans un parc du Plateau Mont-Royal. L’avis d’infraction se ventile ainsi : 100 $ pour le geste d’uriner; 500 $ pour avoir posé ce geste dans un parc rose réservé aux femmes et 500 $ pour avoir uriné debout. Le contrevenant sera de plus assigné à son centre de reconstruction identitaire féministe le plus proche pour 15 séances de reconditionnement. 

Qui l’eut cru ?  

Coup de théâtre à l’UQÀM. Un professeur et chercheur utérhomme dont il est interdit de révéler l’identité, vu l’immunité médiatique accordée aux féministes, a été lui aussi surpris en train d’uriner debout dans les toilettes de l’université montréalaise. C'est un visiteur également féministe, Simon Lapierre, de l’Université d’Ottawa, venu donner une conférence sur l’unidirectionnalité de la violence conjugale, qui a surpris l'individu en flagrant délire. 

Aussitôt alertée, une brigade rose du SPVM a été dépêchée sur les lieux afin de suspendre l’activité criminelle du contrevenant, surpris la braguette baissée, avant de procéder à son arrestation. 

On ignore si le féministe universitaire conservera ses postes d’enseignant et de directeur du Groupe interdisciplinaire de recherche sur l’antiféminisme. « Maudit stool ! » devait-il lancer à son dénonciateur avant de quitter l’UQÀM dans un panier à salade. 

Que d’action en 2033 ! Imaginez, s’il est vrai que souvent, la réalité dépasse la fiction… Et ce siècle n'est pas fini !

jeudi 13 août 2015

En 2032, des hommes seront punis pour agressions sexuelles par omission !

En poursuivant mon incursion dans le futur féministe, je viens de faire de nouvelles découvertes bouleversantes, instaurées dans le contexte si particulier de « l’égalité homme femme ».  Voici donc d'autres manchettes de l'année de référence 2032 ! 

Stationnement gratuit pour les femmes !

En route pour l'égalité !
Après l’abolition des taxes fédérale et provinciale sur les serviettes féminines, les protège-dessous, les huiles essentielles et lubrifiantes, les vibrateurs, les dildos, les shampoings, les savons, les cosmétiques pour femmes, les aliments diététiques, les magazines de mode, les soutien-gorge et les talons hauts, voilà que l’État québécois, par l’intermédiaire du ministère des Transports, vient de rendre gratuit pour les femmes le stationnement dans toutes les zones habituellement payantes. 

Afin de financer cette mesure progressiste, le tarif du stationnement pour hommes sera doublé, la moindre des choses, vu les nombreux privilèges dont ces salauds cis-genres disposent. Les femmes désireuses de se prévaloir de ce droit légitime n’auront qu’à se procurer une vignette pour personnes handicapées à la succursale de la Société d’assurance automobile du Québec la plus près de chez elles. 

Un nouvel espace rose… 

Après l’instauration des taxis roses, des autobus roses, des abribus roses, des restaurants roses, des terrasses roses, des salons de bronzage roses, des épiceries roses, des parcs roses et des zoos roses réservés à l’usage exclusif des femmes, le ministère du Travail et de l’Épanouissement féminin vient d’innover de son côté avec les masturba-zones roses, permettant aux femmes d’interrompre momentanément leur travail pour se soulager des inévitables tensions générées par leur emploi. Les hommes, quant à eux, pourront faire de même dans les ruelles attenantes à leur lieu de travail, des deux côtés de ces espaces, le ministère ayant généreusement tenu compte des gauchers.  

Enfin payées pour étudier !

Un pas de plus vers la grande roseur...
Après des luttes incessantes, l’Association pour une solidarité syndicale (ASSÉ) a enfin obtenu auprès du ministère de l’Éducation académique et sexuelle du Québec que les femmes soient rémunérées quand elles entreprennent des études supérieures. Un boni représentant 25 % de leur salaire de base de 50 000 $ par an sera consenti pour chaque enfant à la charge de l’étudiante, qu’elle soit monoparentale ou en couple. Le boni disparait instantanément par contre si la femme a pour partenaire de vie un homme hétéro-genré. Faut-il préciser que ces dispositions soutenant les femmes s’appliquent aussi aux membres de la communauté LGBT ? 

Comme on n’a rien pour rien et que l’argent ne pousse pas dans les arbres, les hommes blancs et cis-genres verront leurs frais de scolarité doubler pour financer cette mesure équitable représentant une nouvelle percée pour l’égalité. Aux quelques groupes d’hommes qui se sont élevés contre cette innovation qu’ils jugent, on se demande pourquoi, discriminatoire, la sous-ministre à l’Éducation et ancienne porte-parole dans ses jeunes années de l’ASSÉ, Mme Camille Robert, s’est exprimée en ces termes : « Ça a pas rapport, les hosties de mâles sont de moins en moins nombreux à l’université. Anyway, les gars vivent au dessus de leurs moyens intellectuels. » 

L’épargne-pension 

Une nouvelle mesure sociale avant-gardiste et préventive est présentement à l’étude au MEASQ : l’épargne pension. Depuis des années, on enseigne en effet dès le primaire l’épargne en incitant les enfants à mettre de côté des sous gagnés lors d’activités scolaires afin de les préparer au marché du travail et à leur vie d’adulte. 

L'avenir, ça se prépare tôt...
Le Fédération des femmes du Québec (FFQ) a toutefois soulevé une grave lacune dans notre façon d’élever les enfants en faisant valoir le concept d’éducation différenciée. Comment s’assurer qu’une fois adultes les hommes payent pension à la femme qui leur a été jumelée par l’État à la naissance ? « Il y a tant d’irresponsables chez les mâles cis-genres », d’affirmer Mme Sarah Labarre, présidente de cet organisme. Elle ajoute : « Si dès le niveau élémentaire, les garçons apprennent à mettre de côté leurs sous pour payer la pension qu’ils doivent à leur jumelée à titre de PPP (pourvoyeur privilégié patriarcal), pendant que les filles amassent des sous pour elles-mêmes, la pauvreté des femmes diminuera fortement ! » 

Il suffisait d’y penser… 

Les CALACSPO 

On assiste depuis plusieurs années à un refus de plus en plus obstiné de la part d’hommes psychologiquement violents de s’adonner à des relations hétéro-normatives. D’aucun pourraient dire qu’ils respectent la loi, puisque l’hétérosexualité est criminalisée depuis 2022. Ce serait sans compter avec un nouvel amendement à ladite loi qui criminalise désormais le refus de relations hétérosexuelles quand elles sont sollicitées par la femme. Ce refus est maintenant punissable par le code criminel canadien selon le délit d’agression sexuelle par omission.

Afin de combattre cette nouvelle forme de criminalité, l’État socialiste québécois vient de financer 50 nouveaux organismes appelés Centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel par omission (CALACSPO). Ainsi, les femmes victimes de ces agressions sournoises qui ne laissent aucune marque sur le corps, mais qui meurtrissent à jamais la psyché féminine, pourront trouver refuge auprès d’une oreille compatissante et réparation auprès de leurs agresseurs.

Précisons par ailleurs que les hommes qui solliciteront des relations hétérosexuelles resteront de leur côté toujours punissables par la loi, la sexualité masculine en étant toujours une de violence et de bestialité.

Voilà qui fait le tour des nouvelles de ce mois d’août 2032. J’espère que vous pourrez ainsi mesurer tout le progrès accompli depuis l’époque de notre société hétéro-normative…

dimanche 9 août 2015

Bienvenue à l’éducation sexuelle homo-normative de 2034 !

Bienvenue dans le Québec de 2034 !
Dans le foulée de mes billets futuristes précédents, je poursuis avec cette nouvelle et audacieuse incursion dans un avenir féministe au Québec. Nous sommes présentement en 2034 et le féminisme est devenu la religion d’État chez nous comme en Occident de façon générale.  Ce mouvement salutaire est talonné de près, il est vrai, par l’islam politique, qui tentera de réduire son écart dans les intentions de votes aux prochaines élections provinciales.

Voici un tableau du futur imparfait et conditionnel semé de pressants impératifs qui nous attend, comme si notre passé avait été simple alors que les débats à l’Assemblée nationale ont été plus souvent composés de propositions subordonnées qu’indépendantes de l’idéologie féministe. Aujourd’hui, nous examinerons un élément primordial dans l’évolution des générations futures du futur : l'éducation et, plus particulièrement, les cours d’éducation sexuelle.

Que de chemin parcouru depuis les années 1970 où les seuls cours d’éducation sexuelle restaient si tragiquement hétéro-normatifs ! Aucune place pour les gays, lesbiennes et transsexuels et leurs besoins. Depuis la criminalisation de l’hétérosexualité en 2022, tolérée à seule fin reproductive, mais de moins en moins, chaque individu de sexe masculin étant tenu de faire cinq dons de sperme annuels, les cours d’éducation sexuelle, accessibles dès la maternelle, permettent aux enfants de choisir librement leur orientation sexuelle, à condition, bien sûr, qu’elle soit homo-normative.

Ainsi, dès l’âge de cinq ans, les garçons et les filles suivent désormais des techniques d’auto gratification leur permettant de découvrir leur corps dans un environnement présentant des images érotisées, bien sûr, mais tenant compte de l’évolution enfantine des élèves. Il ne faut rien brusquer ! Des éducatrices spécifiquement formées aident les enfants à identifier et à explorer leurs zones érogènes, loin de tous les tabous, et à apprivoiser le plaisir solitaire.

Dans son souci de respecter le cheminement et les limites de l’enfant, le programme du ministère de l’Éducation académique et sexuelle du Québec (MEASQ) juge approprié d’attendre le niveau élémentaire avant d’entreprendre les exercices sexuels interactifs. Bien sûr, des parents rétrogrades réfractaires à tout progrès féministe manifestent encore occasionnellement contre ces mesures progressistes dont seuls les musulmans peuvent obtenir une dispense par souci de respect de leur différence.

Ainsi, ce n’est pas avant la deuxième année élémentaire que les exercices de fellation entre garçons et de cunnilingus entre filles seront enseignés, bien sûr « avec un encadrement professionnel et respectueux du cheminement sexuel de chacun, » nous assure Mme Alexa Conradi, ministre du MEASQ.

Alexa Conradi, ministre du MEASQ
Restent plus que jamais à l’honneur les parades de mode de jupes et de robes pour les garçons, et les cours d’auto-défonce pour les filles, ceci afin de s’assurer que tous les vilains stéréotypes sexistes, triste héritage d’une société jadis patriarcale, restent à jamais enfouis dans un passé abominable qui ne doit en aucun cas ressusciter.

Comme partout en Occident les femmes ont le droit de se promener les seins nus, peu importe les saisons et les lieux, ce sont désormais les journées thématique Go Bottomless, organisées par Raël, toujours aussi inspiré, qui servent d’exercices de conscientisation aux adolescents de niveau secondaire. Aussi, c’est en se promenant fièrement le cul à l’air, que nos enfants, le Québec de demain, affichent leur refus des stéréotypes hétéro-sexistes et hétéro-normatifs qui ont si longtemps tenu notre État désormais socialiste sous le joug du patriarcat oppresseur.

La nécessité de cours d’Éducation sexuelle interactifs dès le niveau élémentaire s’était fait particulièrement sentir alors que l’organisme appelé Osons toujours le clitoris, d’inspiration française, avait imploré le gouvernement québécois de soutenir les femmes dans l’appropriation de leur corps et de leur sexualité.

On se souviendra d’incidents malheureux résultant d’initiatives maladroites d’auto-exploration génitale visant le découverte de ce si subtil organe du plaisir féminin, au cours desquels plusieurs militantes avaient dû être hospitalisées, les narines lacérées ou l’anus déchiré. À l’évidence, des cours structurés facilitant la découverte du plaisir sexuel étaient devenus une priorité au MEASQ.

Bien sûr, il existe toujours des dissidents réfractaires à notre société désormais homo-normative. Ainsi, des élèves sont parfois surpris en flagrant délit d’activités hétérosexuelles. La responsabilité des parents est la plupart du temps clairement identifiée et des intervenantes sociales de la DPJ procèdent normalement par le retrait des enfants aliénés de leur milieu familial et le placement en foyer d’accueil.

Des camps de reconditionnement homo-normatifs ont été récemment mis sur pied afin de soutenir l’enfant en proie aux stéréotypes sexuels déviants. Grâce à cette initiative louable, une existence fragile et malléable pourra marcher dans le vérité pro LGBT de notre société progressiste. À certains esprits pingres qui ont prétendu que l’État n’a pas à investir l’argent du contribuable de façon aussi inconsidérée, la ministre de la Santé et des Services sociaux des femmes, Mme Manon Massé, devait rétorquer : « Le cheminement d’un enfant, loin du patriarcat oppresseur, n’a pas de prix ! » Et vlan !

Manon Massé, ministre du MSSSF
Comment ne pas voir dans un tableau aussi rose tout le bénéfice, pour les générations à venir, apporté par le progrès féministe et ses valeureuses militantes ? Cet aspect enthousiasmant, l’éducation de nos enfants, n’est qu’une facette parmi tant d’autres qui nous attendent si ce mouvement porteur de changement social poursuit sa lancée victorieuse et signifiante. Comment ne pas se laisser griser par la frénésie générée par tant de progrès humanistes ?

C’était juste une question…

jeudi 6 août 2015

Le Huffington Post me montre la sortie…

Hier en fin d’après-midi, j’ai reçu le courriel suivant de Geoffrey Dirat, journaliste responsable des blogues au Huffington Post, un média qui se dit ouvert à « des analyses et des points de vue multiples sur l'actualité » :


Geoffrey Dirat
Bonjour Olivier,
 
Après avoir publié plusieurs de vos billets sur le sujet, nous avons décidé de nous retirer du débat "masculinistes vs féministes".
 
Nous allons donc mettre un terme à votre blogue sur le Huffington Post Québec.
 
Merci pour vos contributions de ces deux dernières années, qui resteront accessibles sur notre site.

En espérant que vous comprendrez notre décision

Bonne continuation

Geoffrey Dirat
Journaliste responsable des blogues
Le Huffington Post Québec
(514) 843-1366
@geoffreydirat
Suivez-nous: @HuffPostQuebec

 
Vous dire que j’ai été étonné d’une telle décision serait mentir. Je l’avais été bien davantage quand le Huffington Post m’avait offert une tribune il y a presque deux ans. Depuis, je me suis souvent dit que celui qui avait pris pareille décision devait carburer aux antidépresseurs, tant ma prose que les sujets que j’aborde sont contraires à la rectitude politique de gauche dont s’enorgueillit ce journal qui se définit comme « progressiste ».
 
Combien de fois n’ai-je pas imaginé M Dirat ou M Patrick White, éditeur et rédacteur en chef de ce vénérable média, appréhender mon prochain envoi et le lire, armé d’une bouteille de Bepto-Bismol et le regard vitreux.
 
Il n’y a pas que le sujet qui dérange…
 
Suis-je paranoïaque ?
J’ai plus d’une fois constaté dans Facebook et Twitter, mais surtout dans les fils de discussion suivant mes billets, de franches réactions d’hostilité, parfois presque maladives, de lectrices et de lecteurs inféodés au féminisme radical avec tout ce que cette mouvance extrémiste comporte et colporte de misandrie, de faussetés, de mythes formatés, d’intolérance obstinée, de bêtise mais, surtout, d’incapacité à débattre de façon respectueuse et sans injurier. Des bêtes hystériques, des demi-civilisés.
 
Sans doute est-ce à ces individus que M Dirat fait allusion quand il dit espérer que je comprenne sa décision, sans pour autant donner davantage d’éclaircissements. Que la direction du Huffington Post ait décidé de céder aux pressions de ces extrémistes ne fait pas l’ombre d’un doute dans mon esprit. Aussi ai-je décidé de paraphraser l’envoi de M Dirat et de lui poser la question suivante :
 
«Allez-vous aussi vous retirer du débat « féministes contre masculinistes » ? »
 
Dois-je préciser que j’attends toujours sa réponse ?...
 
À noter que le Huffington Post ne s’est pas contenté de refuser le débat "masculinistes vs féministes", il a littéralement fermé mon blog, ce qui tend à prouver que non seulement le sujet le dérangeait, mais aussi l’auteur. Est-il paranoïaque de ma part d’envisager la thèse d’une vendetta en coulisses ?
 
N’est-il pas curieux que cette décision ait été prise peu de temps après la parution de mon billet sur le psychodrame féministe engendré par la boutade de Jean-François Mercier à propos des aguicheuses qui s’offusquent des regards qu’elles suscitent ? Avec plus de 4 300 « j’aime », dans le site du Huff, on ne peut pas dire que mon propos soit passé inaperçu, ni qu’il n’ait pas dérangé au-delà de toute expectative. Mon texte suivant, intitulé Quand même les militantes pratiquent le slut-shaming, a été retiré des blogs à la une quelques heures seulement après sa parution, sans que le Huffington Post ne daigne répondre à mes demandes d’explication. 

Museler au nom de la tolérance...
 
Quel avenir pour notre liberté d'expression ?
À l’ombre du projet de loi 59 du parti libéral du Québec qui, sous le couvert de combattre les préjugés et l’intolérance, menace de criminaliser tout discours critique envers le féminisme radical et l’islam politique, notamment, il devient de plus en plus aventureux de ne pas marcher au pas de l’oie dicté par une nouvelle élite autoproclamée de zélotes fanatisés, persuadés de leur bon droit et de détenir une vérité factice dont ils se pensent les dépositaires exclusifs.

Quel pitoyable sens de la démocratie à sens unique que celui aux yeux duquel tout discours dissonant, contraire, novateur et susceptible d’ouvrir des débats indispensables entraînant des transformations sociales essentielles, se voit de plus en plus étouffé !


Loin de me faire baisser les bras, la censure dont je viens d’être la cible de la part du Huffington Post ne fait que décupler ma combattivité et mon opiniâtreté. Ce média a peut-être fermé mon blog, il ne m’a pas fermé la gueule !

Je continuerai de sévir dans mon blog personnel aussi longtemps qu’une loi liberticide ne m’obligera pas à le fermer. Ce qui vient de m’arriver va bien au-delà de ma petite personne. Sans vouloir poser au martyre de la libre expression, j’affirme que cet évènement prouve de façon plus qu’inquiétante que la censure est en passe de devenir une arme dévastatrice dont les conséquences pourrait bien ravaler notre société si « tolérante » au rang d’un État totalitaire. 


 Et ça, nous devons tout faire pour faire que ça n’arrive jamais !

Une première depuis 2009 : Blogger retire l'un de mes billets.

Pour des raisons indéfinissables, Blogger a retiré mon article intitulé À quand un prix Diane Lamarre ?   C'est la première fois depuis ...